Cahier n°23. Solidarités internationales
AÉHMO & Éditions d'en bas.
2007, 174 p.
Présentation
Des fêtes de la fraternité des peuples de 1848 aux grands rendez-vous de l’altermondialisme du XXe siècle, de l’idéal de fraternité égalitaire du socialisme mystique de Weitling à l’internationalisme prolétarien des communistes, l’internationalisme apparaît bien comme l’un des principes les plus affirmés du mouvement ouvrier. Ce caractère internationaliste, écrivait récemment Marc Vuilleumier à propos du mouvement ouvrier suisse, «cette volonté de solidarité avec tous les travailleurs quelle que soit leur appartenance nationale, il pourra les perdre en certaines périodes, mais il n’en demeure pas moins que, qu’il en ait conscience ou non, il demeurera inséré dans un ensemble beaucoup plus large». Symbole de la gauche, l’internationalisme est pourtant une notion aux significations variées selon les contextes temporels et nationaux dans lesquels évoluent les mouvements ouvriers et surtout selon l’affiliation politique de ceux qui y font référence. Dans son acception la plus large, l’internationalisme est une doctrine préconisant que les divers intérêts nationaux doivent être subordonnés à un intérêt général supranational. Dans le contexte plus spécifique de l’histoire politique, le terme renvoie à une alliance internationale des classes populaires et au développement de la solidarité entre les peuples. Mais l’internationalisme est-il vraiment autre chose qu’« un article de foi en l’honneur duquel les plus modérés se déclarent prêts à prononcer les serments les plus solennels» ?
(Extraits de l’introduction).
Sommaire
- Stephanie Prézioso, Jean-François Fayet, Introduction (pp. 5-14)
- Véronique Rebetez, Des anarchistes contre la première guerre mondiale (pp. 15-32)
- Jean-François Fayet, Marianne Enckel, Une correspondance : de la solidarité au désaveu (pp. 33-49)
- Mari-Carmen Rodriguez, Solidarités helvétiques envers la “commune espagnole” d’octobre 34 (pp. 50-67)
- Sébastien Farré, Mobiliser, unir, sauver : l’aide humanitaire durant la guerre civile espagnole (pp. 69-84)
- Karel Bosko, Du printemps à l’hiver de Prague. Quelques reflets et réactions (1968-1969) (pp. 85-98)
- Nuno Pereira, “Unis, nous vaincrons la dictature” : les Associations suisses de soutien à la résistance chilienne (1973-1990) (pp.99-123)
- Thomas Kadelbach, “Andara Nicaragua!” Les brigadistes suisse dans le Nicaragua sandiniste (pp. 125-138)
- Charles Heimberg, Les ambiguïté persistantes du mouvement ouvrier et de la gauche entre solidarité internationale et patriotisme (pp. 139-151)
- Chroniques (pp. 153-160)
- Marc Vuilleumier, Biographie et histoire. À propos de Margarethe Fass-Hardegger
- Marc Vuilleumier, Une historiographie européenne des mouvements ouvriers
- Comptes rendus (pp. 161-174)